L’homme
Serge Winogradsky était, pour ce que nous
en savons, d’après des témoins
de sa vie, taciturne, volontiers solitaire et indépendant.
Emile Roux avait bien compris l’impossibilité
pour Serge Winogradsky de travailler en équipe.
Il n’a donc pas eu de disciple direct. Il
avait un collaborateur russe, sa fille Hélène,
et une ou deux autres aides.
Son
laboratoire, une ancienne remise du château
était à deux pas de son domicile où
son piano ne restait pas un jour sans sonner sous
ses doigts.
Serge
Winogradsky n’a pas voulu changer de nationalité
malgré les offres de ses amis français
et sans doute américains. Il n’a évidemment
jamais renié sa religion orthodoxe bien qu’il
ne fût pas pratiquant, il respectait les rites
et les fêtes de son pays. Il a été
enterré religieusement selon le rite orthodoxe.
Ses liens avec la communauté russe alors
un moment très brillante à Paris :
Diaghilev, Chaliapine, Rachmaninov, Serge Lifar,
sont peu connus. Il n’a pas désiré
être enterré dans le cimetière
russe mais dans le discret cimetière catholique
presque laïc de Brie Comte Robert dans le caveau
où son épouse était enterrée
depuis 1939.
Serge
Winogradsky avait trois filles, dont l’une
est morte suicidée pendant la révolution
bolchévique. Les deux autres ont pu rejoindre
la France et s’y fixer.
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